Pétition contre la hausse des frais touchant les étudiantes et étudiants internationauxLe 11 septembre dernier, la ministre Courchesne a communiqué son intention de déréglementer
le plafond des frais de scolarité pour les étudiantes et les étudiants internationaux fréquentant les
facultés de médecine, génie, informatique, sciences, administration et droit dans les universités
québécoises. Il s’agit d’une situation discriminatoire inacceptable et très inquiétante pour la
communauté étudiante. Le REMDUS s’est déjà positionné contre cette mesure et nous voulons
passer à l’action dans ce dossier. Après avoir livré un message d’équité et d’accessibilité au
XIIe Sommet de la Francophonie, nous lançons maintenant cette pétition en ligne que nous
déposerons au rectorat de l’Université, au Ministère de l’Éducation du Loisir et du Sport, au
Ministère des Relations internationales ainsi qu’au bureau du premier ministre Jean Charest.
Pour signer la pétition, vous n’avez qu’à vous rendre à l’adresse suivante :
www.gopetition.com/online/22632. Nous espérons que vous serez nombreux à signer cette pétition qui, ne l’oubliez pas, peut être
signée de partout dans le monde. N’hésitez donc pas à la faire circuler dans vos réseaux et communautés respectives.
Texte complémentaire
11 septembre 2008 : jeudi noir du mouvement étudiant!Jeudi le 11 septembre 2008 semble être une journée sombre pour le mouvement étudiant. En effet, le
controversé projet de gouvernance de la ministre Courchesne est accompagné d’une mesure qui pourrait
faire très mal aux étudiantes et aux étudiants internationaux du Québec : la déréglementation des frais
de scolarité dans certaines disciplines bien ciblées. Médecine, administration, génie, droit, informatique,
mathématiques et sciences ont été sélectionnées à des fins de déréglementation, ce qui signifie
que les universités pourraient se voir accorder le droit de facturer à leur guise les étudiantes et
les étudiants provenant de l’extérieur du pays pour étudier dans ces disciplines. Selon Christelle
Lison, présidente du REMDUS, « Dans de telles circonstances, le gouvernement pourra aisément refuser
de financer les universités, argumentant qu’elles ont le libre choix d’augmenter certains frais d’admission.
Ces dernières n’auront alors d’autre choix que de suivre cette recommandation pour obtenir le soutien du
ministère, de la même façon que cela s’est produit avec la récente hausse de 10 % des frais différenciés ».
Le parti libéral ne peut plus cacher son projet d’« avenir » concernant l’éducation… une hausse de frais tout
azimut dans la perspective d’une réduction constante des obligations de l’État en matière d’éducation. Le
REMDUS s’oppose farouchement à cette façon de concevoir le financement de l’éducationsupérieure au
Québec! Le Comité consultatif sur l’accessibilité financière aux études du Québec s’est prononcé contre
ce projet (
www.cse.gouv.qc.ca/), et ce pour plusieurs raisons. La première porte sur la prévisibilité des
coûts pour les étudiantes et les étudiants internationaux qui viennent étudier au Québec et qui, selon le
CSE, devraient être informés un an à l’avance des coûts qui leur seront facturés pour les trois années à
venir. La seconde se rapporte à l’accessibilité financière des étudiantes et des étudiants provenant de
l’international qui n’ont généralement pas droit au programme d’aide financière du Québec. En adoptant
de telles mesures, le gouvernement irait donc à l’encontre des recommandations de ses propres instances.
Considérant que de plus en plus d’étudiantes et d’étudiants internationaux viennent à Sherbrooke pour
étudier aux cycles supérieurs, le REMDUS ne peut qu’être contre ce genre de discrimination. Plusieurs
problèmes sont d’ailleurs liés à l’application d’une telle mesure. Il faut premièrement penser aux étudiantes
et aux étudiants nouvellement admis dans une université québécoise et pour qui les conditions d’admission
vont changer en cours de route. Il faut que le gouvernement cesse immédiatement de considérer les
étudiantes et les étudiants internationaux comme une solution au financement du système d’éducation.
Ces mesures discriminatoires ne pourront jamais régler à long terme les problèmes de sous-financement
chronique de l’éducation au Québec. Il faudra tôt ou tard se questionner sur la place des universités dans la
société et sur la façon dont nous devons collectivement financer l’éducation au Québec. Quel manque de vision
du gouvernement libéral!
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Mer 22 Oct - 3:46